Journée d’étude : Les émotions des enseignants de langue

Photo programme PAge 1Organisateurs : Jose Aguilar et Grégory Miras

EA 2288 – Didactique des langues, des textes et des cultures (DILTEC)

Présentation

Le projet jeunes chercheurs CONFORME (cognitions, formations et médiations) mené par les universités de Paris 3 et de UPMC en France et l’université de Siegen en Allemagne, visait à explorer, entre janvier 2014 et décembre 2015, la portée de la dimension émotionnelle dans la pratique enseignante de futurs professionnels de l’enseignement des langues – en l’occurrence du français comme langue étrangère. Le travail accompli par l’équipe CONFORME a contribué à la réflexion sur les objectifs à définir dans le cadre de la formation initiale de futurs enseignants de langues. Ce symposium s’organise autour de trois temps : a) partager et discuter les apports pédagogiques et didactiques du projet CONFORME ; b) proposer des communications scientifiques interdisciplinaires autour de la question des émotions dans l’enseignement-apprentissage au regard de domaines tels que la neurocognition, les sciences de l’éducation, sciences cognitives, etc. ; c) organiser des ateliers pratiques autour de cette question des émotions dans l’action enseignante. Cette manifestation s’adresse à des étudiants de licence et de master, aux doctorants, aux enseignants-chercheurs, aux formateurs de formateurs et aux professionnels de l’enseignement des langues.

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Intervention de Claudine Blanchard-Laville
Émotions et pratiques enseignantes: un point de vue référé à la psychanalyse

Certains auteurs psychanalystes (notamment M. Klein et à sa suite W. R Bion), mettent l’accent sur l’importance de la dimension émotionnelle dans la construction psychique d’un sujet. Dans cet exposé, j’aborderai l’idée que les émotions appréhendées selon une approche clinique d’orientation psychanalytique habitent les enseignants dans l’exercice de leur métier, en influant sur leur action en situation. Certaines émotions, en survenant en situation d’enseignement, de manière inopinée quelquefois, induisent du désarroi chez eux. J’indiquerai qu’il est possible de proposer un cadre d’analyse qui favorise les récits par les enseignants de situations qu’ils ont vécues, en donnant une certaine priorité au ressenti émotionnel. Mon expérience de l’animation de ce type de groupes de formation montre qu’il est envisageable pour des enseignants de ressentir des effets d’allègement dans leur pratique, effets qui ne sont pas sans conséquence pour les élèves dont ils ont la charge.