De quelle façon l’art favorise-t-il les déplacements et les remaniements dans les processus de formation ?
Aujourd’hui, plusieurs courants scientifiques prennent l’art comme objet de recherche et établissent des correspondances entre le travail du chercheur et celui de l’artiste. Dans cet ouvrage, des universitaires qui inscrivent leurs approches dans les sciences humaines cliniques questionnent les connexions entre processus de création et processus cliniques. Ils analysent la façon dont le recours à des dispositifs d’enseignement, qui font entrer l’art dans la formation, rend possible des déplacements et des remaniements chez celles et ceux qui se forment. Que ce soit par le théâtre, la vidéo, la danse ou la poésie, l’expérience montre en effet la portée transformatrice de ces médiations. Se découvre alors une humanité reliée à d’autres, incluant sensibilité, émotion et surprise, favorisant les processus de dégagement d’une impuissance parfois éprouvée.« Car on écrit toujours à l’intention de quelqu’un, pour ou contre un quelconque autrui qui peut rester tout à fait silencieux, mais dont l’opinion implicite importe au plus haut point ».Michel de M’Uzan, De l’art à la mort