« Vers des modalités transitionnelles d’accompagnement »
Contrairement à la première Rencontre du 17 octobre qui s’était déroulée à l’université de Paris Nanterre en présence d’une cinquantaine de personnes, cette nouvelle rencontre a eu lieu en distanciel, selon le vocabulaire en vigueur… Étaient seulement présents avec moi dans le lieu où nous avons enregistré ce dialogue, Narjès Guetat Calabrese et Laure Lafage qui assurent la continuité de ce cycle de Rencontres et me soutiennent tout au long de cette aventure ainsi que Louis-Marie Bossard et Antoine Kattar, mes deux interlocuteurs du dialogue de cette deuxième Rencontre (ainsi que Christophe Dalibert notre collègue de l’ARIFTS de Nantes qui nous fait l’amitié de filmer les Rencontres).
Une centaine de personnes y assistaient en visio-conférence.
Dans une première partie de la matinée, et en premier lieu, j’ai tenté de faire le lien avec mon parcours professionnel tel que je l’avais exposé le 17 octobre dernier pour re-situer le contexte du moment où je suis devenue potentiellement directrice de thèse, à savoir en 1991, c’est-à-dire au moment de ma nomination comme professeure des universités ; c’est un peu la préhistoire de mon histoire de directrice de thèses que j’ai évoquée succinctement dans ce premier point. À la fois par rapport à l’équipe de recherche dénommée Savoir et rapport au savoir du CREF dans laquelle j’ai « atterri » avec ce poste de professeure, et aussi par rapport à la réalisation de ma propre thèse soutenue quelques années auparavant en 1980. J’ai ensuite esquissé le contexte général de la réalisation d’une thèse dans cette période-là de l’histoire (entre autres à travers des références d’ouvrages que j’ai évoquées sans déplier véritablement cette question de socio-histoire) et j’ai donné au passage quelques repères sur la notion d’accompagnement. Puis j’ai revisité mon expérience, en décrivant successivement comment s’effectue la rencontre avec un ou une doctorant·e, le long processus de réalisation de la thèse ainsi que son aboutissement avec la soutenance ; j’ai choisi d’appréhender ces processus pour les thèses que j’ai dirigées en les considérant du côté de la directrice et non du côté du doctorant ou de la doctorante et en analysant les parties des rapports de soutenance que j’ai écrits pour toutes les thèses que j’ai accompagnées.
Dans une deuxième partie de la matinée, j’ai proposé des hypothèses théorico-cliniques pour analyser dans l’après-coup mes modalités d’accompagnement, en tout cas leur évolution telle que je suis en capacité de les comprendre aujourd’hui.
Un article issu de ce dialogue sera publié dans le prochain numéro de la revue Cliopsy.