Cette Rencontre 6 s’est déroulée comme la première du cycle dans l’amphithéâtre Max Weber sur le campus de Nanterre en présence d’une trentaine de personnes ; la possibilité de suivre l’exposé en visio-conférence comme pour les rencontres précédentes a été offerte et une trentaine de personnes ont ainsi participé en ligne à cette manifestation.
Étaient présents sur place l’un de mes interlocuteurs de cette Rencontre, Frédéric Teillard, ainsi que Narjès Guetat-Calabrese et Laure Lafage qui ont assuré jusqu’au bout la continuité de ce cycle de Rencontres ; nos collègues de l’ARIFTS de Nantes, Luc Esneault et Christophe Dalibert, étaient aussi présents pour assurer le filmage de cette nouvelle rencontre. Mon autre interlocuteur, Patrick Geffard, était à distance ; il a été néanmoins possible de projeter sur grand écran dans l’amphithéâtre les images des trois personnes qui étaient en train d’intervenir.
Dans mon exposé, j’ai proposé, en premier lieu, de retracer à grands traits l’évolution de mon écriture : j’ai fait cette rétrospective à partir de mon texte de 2013 intitulé « De l’écriture mathématique à l’écriture clinique ». Je l’ai résumé tout en le mettant en perspective avec l’évolution de l’écriture de Bion puis j’ai rajouté des éléments sur cette évolution depuis 2013, en particulier, à partir de l’écriture des deux volumes de la correspondance avec Frédéric Teillard. Dans cet échange épistolaire, et en particulier, dans le deuxième volume, on peut lire comment l’écriture m’a aidée à m’émanciper et à lutter contre la transmission traumatique ainsi que ma volonté actuelle de désencrypter le manuscrit que j’ai écrit en 1982 sur mon histoire privée et qui est resté non publié jusqu’à à ce jour. Dans un deuxième temps, j’ai tenté d’identifier ce que j’ai transmis à certains chercheurs plus jeunes en les accompagnant dans leur écriture, tout en soulignant que cette activité de transmission m’a aussi aidée dans ma propre écriture. Enfin, dans une troisième partie, j’ai partagé les réflexions que nous avons développées tous les trois, en m’appuyant en particulier sur un article que j’ai co-écrit avec Patrick Geffard, autour de la transmission de l’expérience clinique par l’écriture.
Les participants ont reçu dans l’après coup de cette Rencontre la liste des références bibliographiques citées tout au long de cette présentation ainsi que certains textes dont j’ai évoqué l’intérêt au cours de l’exposé pour prolonger la réflexion.