L’analyse en groupe de la pratique professionnelle à partir de situations complexes : de l’animation à la production de savoirs.
PROGRAMME SUR DEUX DEMI-JOURNÉES,
8 ET 9 DÉCEMBRE
PROGRAMME SUR DEUX DEMI-JOURNÉES,
8 ET 9 DÉCEMBRE
Vendredi 18 novembre 2022 • de 9h00 à 16h30
Lieu : ARIFTS
10 rue Marion Cahour, 44 400 Rézé
Grand Amphi
Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis,
les 14 et 15 octobre 2022
En savoir plus sur le congrès.
Yves Reuter (désormais Y. R.) : Bonjour Claudine. Je me réjouis d’autant plus de ton accord pour cet entretien que j’ai beaucoup lu tes travaux qui m’ont nourri et qui nourrissent encore nombre de didacticiens. Je vais commencer par ta prise de distance avec les didactiques. Avec le recul, dirais-tu qu’il s’agissait d’une prise de distance avec l’ensemble des didactiques ou avec la didactique des mathématiques telle qu’elle existait à l’époque ?
Claudine Blanchard-Laville (désormais C. B.-L.) : Tout d’abord merci à toi de m’avoir invitée pour cet entretien. Je crois qu’il « tombe » au bon moment, si je puis dire, et qu’en même temps, ce moment particulier le rend plus difficile pour moi. Comme tu le sais, j’ai entrepris cette année de revisiter tous mes travaux de recherche depuis les années 80. De ce fait, c’est à la fois une bonne chose pour cet entretien puisque j’ai relu beaucoup de mes anciennes publications pour le cycle de Rencontres que j’ai organisées, mais qu’en même temps, je me sens un peu submergée par tout ce passé et je risque de ne pas être très claire dans mon propos.
Oui, c’est exact, j’ai pris des distances avec la didactique des mathématiques telle qu’elle existait à l’époque, entre les années 80 et 90. J’ai commencé à travailler avec des didacticiens des mathématiques après la soutenance de ma thèse qui a eu lieu en didactique des disciplines en 1980. À l’époque, à Jussieu, il existait une UER de didactique des disciplines. C’était les débuts de ce domaine en constitution qu’était la didactique des mathématiques…
Entretien paru dans Recherches en Didactiques Cahiers Théodile pour le numéro 32, pages 87 à 112
Colloque 2021, Vendredi 26 novembre 2021
9h – 17h30
« Tous les hommes ont par nature le désir de connaître ». Fidèle à ce principe millénaire qui fut à l’origine du Lycée d’Aristote, l’institution scolaire est chargée de transmettre les savoirs nécessaires à l’enfant pour construire sa future vie d’adulte.
Deuxième lieu de transmission après celui de la famille, l’école inscrit « le petit d’homme » dans une filiation sociale, le liant ainsi à la Kultur. En acceptant l’accès aux savoirs, aidé par la pédagogie qui doit l’amener progressivement à grandir, l’enfant, devenant élève, se tourne vers l’autre pour s’ouvrir à ce qui fonde le lien social nécessaire à toute civilisation organisée en Cité.
Nous interrogerons donc ce qui fait transmission au sein de l’École pour préparer l’individu à la citoyenneté. Nous questionnerons ce qui rate, lorsque les élèves préfèrent, dans le refus scolaire anxieux, l’incuriosité ou toute forme de décrochage, se retirer du rapport à l’autre et aux savoirs, psychiquement trop menaçant. Mais l’élève ne réussit-il pas à dire ainsi ce qui ne peut se dire autrement, transformant par là même l’Universel du savoir en singularité du Sujet ?
Nous verrons en quoi l’approche des pratiques de la Pédagogie Institutionnelle peut répondre à cette nécessité de nouer l’individu au collectif et en quoi les trois métiers impossibles « gouverner, éduquer, analyser » de Freud, sont à réinterroger en permanence, tout particulièrement dans la période de crise que nous traversons, laquelle ne vient que renforcer les difficultés déjà présentes.
Frédérique Lerbet-Séréni
Dr Antoine
Patrick Geffard / Le Groupe Monographie : Laurent, AV, Stéphanie, Céline, Grégoire
Claudine Blanchard-Laville
Projection de La bande annonce du documentaire de l’asso