Signe des temps oblige, nous vous rendons également attentifs au fait que le pass sanitaire est exigible pour les manifestations de plus de 50 personnes, ainsi que le respect des règles sanitaires (port du masque, gestes barrière) dans l’enceinte du campus Condorcet.
Un ouvrage de Claudine Blanchard-Laville et Frédéric Teillard
« Écrire, t’écrire, s’écrire, nous écrire… » Nous sommes toujours en vie et notre aventure épistolaire se poursuit. Ce sont à nouveau trente lettres, couvrant cette fois cinq années d’échanges amicaux, qui témoignent de l’obstination à explorer plus avant, dans la solitude de l’écriture et dans le jeu des correspondances, les ressorts profonds de notre désir d’écrire, et à comprendre comment se tissent nos liens, à nous-même, aux autres, aux livres, au monde. Ce travail n’a pas de fin. Nous sommes pareils à Pénélope qui repousse les prétendants : la peur d’apparaître, l’injonction de se taire, l’oubli, l’effacement, la mort.
Les auteurs
Claudine Blanchard-Laville, est universitaire. Elle est l’auteure de deux ouvrages sur les pratiques enseignantes Les enseignants entre plaisir et souffrance et Au risque d’enseigner. Elle a écrit et co-écrit de très nombreux articles dans le champ des sciences de l’éducation.
Frédéric Teillard, est écrivain et psychanalyste. Il est l’auteur de quatre romans et deux essais publiés chez Stock et Calmann-Lévy. Il se consacre aujourd’hui essentiellement à l’écriture poétique.
Parution aux éditions de l’Harmattan www.editions-harmattan.fr
Cette Rencontre 6 s’est déroulée comme la première du cycle dans l’amphithéâtre Max Weber sur le campus de Nanterre en présence d’une trentaine de personnes ; la possibilité de suivre l’exposé en visio-conférence comme pour les rencontres précédentes a été offerte et une trentaine de personnes ont ainsi participé en ligne à cette manifestation.
Étaient présents sur place l’un de mes interlocuteurs de cette Rencontre, Frédéric Teillard, ainsi que Narjès Guetat-Calabrese et Laure Lafage qui ont assuré jusqu’au bout la continuité de ce cycle de Rencontres ; nos collègues de l’ARIFTS de Nantes, Luc Esneault et Christophe Dalibert, étaient aussi présents pour assurer le filmage de cette nouvelle rencontre. Mon autre interlocuteur, Patrick Geffard, était à distance ; il a été néanmoins possible de projeter sur grand écran dans l’amphithéâtre les images des trois personnes qui étaient en train d’intervenir.
Dans mon exposé, j’ai proposé, en premier lieu, de retracer à grands traits l’évolution de mon écriture : j’ai fait cette rétrospective à partir de mon texte de 2013 intitulé « De l’écriture mathématique à l’écriture clinique ». Je l’ai résumé tout en le mettant en perspective avec l’évolution de l’écriture de Bion puis j’ai rajouté des éléments sur cette évolution depuis 2013, en particulier, à partir de l’écriture des deux volumes de la correspondance avec Frédéric Teillard. Dans cet échange épistolaire, et en particulier, dans le deuxième volume, on peut lire comment l’écriture m’a aidée à m’émanciper et à lutter contre la transmission traumatique ainsi que ma volonté actuelle de désencrypter le manuscrit que j’ai écrit en 1982 sur mon histoire privée et qui est resté non publié jusqu’à à ce jour. Dans un deuxième temps, j’ai tenté d’identifier ce que j’ai transmis à certains chercheurs plus jeunes en les accompagnant dans leur écriture, tout en soulignant que cette activité de transmission m’a aussi aidée dans ma propre écriture. Enfin, dans une troisième partie, j’ai partagé les réflexions que nous avons développées tous les trois, en m’appuyant en particulier sur un article que j’ai co-écrit avec Patrick Geffard, autour de la transmission de l’expérience clinique par l’écriture.
Les participants ont reçu dans l’après coup de cette Rencontre la liste des références bibliographiques citées tout au long de cette présentation ainsi que certains textes dont j’ai évoqué l’intérêt au cours de l’exposé pour prolonger la réflexion.
Au cours de la confection de ce numéro 25, nous avons été surpris par la disparition brutale de notre collègue Nicole Mosconi. Elle nous a quittés en février sans que rien ne laisse entrevoir la soudaineté de ce départ. Dès les débuts du projet de création de la revue, elle était à nos côtés, membre du comité scientifique, sollicitée comme experte, lectrice assidue et très encourageante. C’est ainsi que nous avons décidé sur le champ de lui rendre un hommage appuyé en republiant trois de ses textes les plus représentatifs à nos yeux de son travail sur la notion de « rapport au savoir ». Dans une courte introduction à ces textes, Claudine Blanchard-Laville, compagne de travail de plus de trente ans, en souligne tout l’intérêt et leur vivante actualité.
Cette dernière Rencontre, la cinquième du cycle de Rencontres de cette année universitaire 2020-2021, s’est encore déroulée en visio-conférence comme les trois rencontres précédentes.
Mes deux interlocuteurs de cette Rencontre, Catherine Yelnik et Bernard Pechberty, étaient présents dans le lieu où nous avons enregistré ce dialogue, ainsi que Narjès Guetat-Calabrese et Laure Lafage qui assurent la continuité de ce cycle de Rencontres et notre collègue de l’ARIFTS de Nantes, Luc Esneault, qui nous a fait l’amitié de filmer cette nouvelle Rencontre.
Une soixantaine de personnes y assistaient en distanciel.
Dans mon exposé, j’ai proposé en premier lieu de partager ce que j’ai appelé mes nourritures psychanalytiques : à savoir comment certains écrits psychanalytiques et certains auteurs psychanalystes ont nourri mon évolution théorique tout au long de mon parcours depuis 1980. Comment mes références psychanalytiques ont évolué ? Sous quelles influences ? Et, pour cela, considérer les références qui ont disparu au fil du temps et de l’évolution de mes publications, celles qui apparaissent avec les dates correspondantes et celles qui ont persisté… presque tout du long.
En deuxième lieu, j’ai tenté de transmettre l’idée que la psychanalyse est toujours bien vivante et qu’elle est pour moi d’une insistante actualité comme nous l’avons énoncé lors du congrès Cliopsy de 2017, même si elle a déserté le devant de la scène des médias actuellement.
Pour terminer, j’ai proposé de faire connaissance avec un courant qui interroge les fondations de la psychanalyse, à la suite de Sandor Ferenczi, avec les travaux de Marie Balmary, Maria Torok et Nicholas Rand et plus près de nous Sylwan Barbro et Philippe Réfabert.
Les participants ont reçu dans l’après coup de cette Rencontre la liste des références bibliographiques citées tout au long de cette présentation ainsi que La tribune publiée dans le journal Le monde par Marie Balmary en janvier 2021.