Ce numéro 29 comporte une nouveauté. En effet, à la suite de la tenue de notre VIe Congrès international d’Actualité de la clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation et de la formation qui s’est déroulé les 14 et 15 octobre derniers à l’université Paris 8 St Denis, nous avons imaginé une nouvelle rubrique intitulée « Dialogue ». Ce congrès a été introduit par un dialogue instauré, à notre demande, entre deux de nos collègues psychanalystes, Jacqueline Godfrind et Jean-Pierre Lebrun, et a été accompagné par Laurence Gavarini et Patrick Geffard. Après une petite introduction de Claudine Blanchard-Laville, c’est la transcription de ce dialogue entre deux tenants de points de vue psychanalytiques différents qui vient inaugurer cette rubrique.
Colloque de l’automne
L’analyse en groupe de la pratique professionnelle à partir de situations complexes : de l’animation à la production de savoirs.
PROGRAMME SUR DEUX DEMI-JOURNÉES,
8 ET 9 DÉCEMBRE
Journée d’étude : l’analyse des pratiques professionnelles dans les métiers de la relation
L’analyse des pratiques professionnelles dans les métiers de la relation
Vendredi 18 novembre 2022 • de 9h00 à 16h30
Lieu : ARIFTS
10 rue Marion Cahour, 44 400 Rézé
Grand Amphi
VIe CONGRÈS INTERNATIONAL CLIOSPY
Éducation et formation : filiations et affiliations à l’épreuve de l’incertitude
Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis,
les 14 et 15 octobre 2022
En savoir plus sur le congrès.
Dialogue avec Yves Reuter
Retour sur le parcours de chercheure de Claudine Blanchard-Laville. De la didactique des mathématiques à la clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation et de la formation
Yves Reuter (désormais Y. R.) : Bonjour Claudine. Je me réjouis d’autant plus de ton accord pour cet entretien que j’ai beaucoup lu tes travaux qui m’ont nourri et qui nourrissent encore nombre de didacticiens. Je vais commencer par ta prise de distance avec les didactiques. Avec le recul, dirais-tu qu’il s’agissait d’une prise de distance avec l’ensemble des didactiques ou avec la didactique des mathématiques telle qu’elle existait à l’époque ?
Claudine Blanchard-Laville (désormais C. B.-L.) : Tout d’abord merci à toi de m’avoir invitée pour cet entretien. Je crois qu’il « tombe » au bon moment, si je puis dire, et qu’en même temps, ce moment particulier le rend plus difficile pour moi. Comme tu le sais, j’ai entrepris cette année de revisiter tous mes travaux de recherche depuis les années 80. De ce fait, c’est à la fois une bonne chose pour cet entretien puisque j’ai relu beaucoup de mes anciennes publications pour le cycle de Rencontres que j’ai organisées, mais qu’en même temps, je me sens un peu submergée par tout ce passé et je risque de ne pas être très claire dans mon propos.
Oui, c’est exact, j’ai pris des distances avec la didactique des mathématiques telle qu’elle existait à l’époque, entre les années 80 et 90. J’ai commencé à travailler avec des didacticiens des mathématiques après la soutenance de ma thèse qui a eu lieu en didactique des disciplines en 1980. À l’époque, à Jussieu, il existait une UER de didactique des disciplines. C’était les débuts de ce domaine en constitution qu’était la didactique des mathématiques…
Entretien paru dans Recherches en Didactiques Cahiers Théodile pour le numéro 32, pages 87 à 112